Emma Peel, vous vous souvenez ? C’est moi ! Enfin, j’aurais bien aimé !  Je vous l’avais dit lors de mon article précédent sur la self défense féminine, j’ai toujours rêvé de combattre en tenue fashion, sauf que mon style et ma technique, c’est plutôt ça :

Peu intimidant pour l’adversaire …

Alors, le 9 octobre 2010 fut l’occasion de me perfectionner dans l’art de la self défense féminine. Les « Taskamazones » se sont retrouvées  à La Trinité pour être initiées aux techniques de self défense, par Mestre Flavio Behring en personne, 9ème dan de Jiu-jitsu brésilien, instructeur depuis ses 18 ans. Il a beau être brésilien, il parle 5 langues couramment dont le français, ce qui fait qu’il n’a eu aucun mal à nous expliquer quelques mouvements de défense ou d’esquive.

La technique de la langouste, vous connaissez ? C’est ma préférée ! On a appris à se dégager et à frapper en cas d’agression au sol, à faire une clé de bras en cas de tirage de cheveux et à se relever tout en gardant une distance et l’oeil sur l’adversaire. 1h avec le sosie de Sean Connery, c’était trop court, mais Flavio Behring a promis aux Taskamazones un stage plus long, la prochaine fois.

L’heure d’après, j’ai enfilé un vrai kimono pour le stage de Jiu-jitsu brésilien. De suite, on se sent dans la cour des grands …

Au stage de Jiu-jitsu brésilien, pas question de jouer les Emma Peel. Concentrée et tendue, de peur de ne pas assurer un minimum, j’ai reproduit les techniques de Mestre Flavio Behring, en prenant un plaisir étonnant. Qui aurait cru que la danseuse invétérée qui est en moi se régalerait autant à se rouler par terre en tentant d’immobiliser son adversaire (que je remercie vivement pour sa patience, au passage) ? J’ai bien retenu que « le bras est mon ami » et qu’en le maintenant, j’avais toutes les chances de tenir à ma merci mon partenaire. Flavio Behring est un excellent pédagogue car à partir d’une situation et de la réponse de l’adversaire, il montre plusieurs possibilités et évolutions d’un mouvement. Il ne faillit pas à sa mission d’enseigner, c’est le moins que l’on puisse dire. On regarde, au ralenti, puis plus vite, on pratique et on évolue sur un mouvement. Ce qui me sidère, c’est qu’à partir de n’importe quelle situation, il a toujours une réponse pour avoir le dessus. Respects.

A la fin du week-end de stage, mon cerveau a fait une sorte de format c: à force d’avoir emmagasiné tant d’informations …

Si vous n’êtes pas adeptes des sports de combat, le nom de Flavio Behring ne vous dit peut-être rien, tout comme la dénomination Jiu-jitsu brésilien, mais laissez-moi éclairer votre lanterne … Le Jiu-jitsu brésilien, c’est la self défense érigée en en art (c’est lui qui le dit). Flavio Behring ne le considère pas seulement comme un sport, mais réellement comme un art. Selon lui, c’est à force d’avoir du « vocabulaire » que l’on pourra répondre.

L’Inde serait la source des arts martiaux. Bodhidharma avait enseigné les arts martiaux aux moines chinois Shaolin. C’est au Japon que naîtra le Ju-jitsu (art & souplesse) englobant plusieurs écoles. Un jeune aristocrate proche du pouvoir impérial fonde le Judo Jigoro Kano et plusieurs de ses élèves le diffusent dans le monde entier. Un de ses élèves, Mitsuyo Maeda, s’installe au Brésil aidé par une riche famille écossaise, en échange de cours de Ju-jitsu pour leurs enfants : Carlos Gracie et Helio Gracie. Helio modifie quelques principes pour faciliter l’apprentissage de cet art martial : le Jiu-jitsu brésilien est né. Pour le faire connaître, il multiplie les défis et crée le Vale Tudo (un combat libre où tout est permis). Helio Gracie a pour élève le jeune Flavio Behring. C’est en 1993 que Rorion Gracie, fils aîné d’Helio, organise à Denver le premier Ultimate Fighting Championship où tous les pratiquants d’arts martiaux sont invités. Son jeune frère Royce remporte le tournoi. Actuellement, une des rares écoles qui maintient les principes originaux du Jiu-jitsu brésilien est l’école Flavio Behring. (Source : Wiki-Loyce,  je décline donc toute responsabilité en cas d’information erronée 😀 )

C’était Emma Peel pour Encore sur le Net, je vous rends l’antenne, à vous les studios …