Samedi 5 juin, Palais Nikaïa, Nice.

Voilà enfin une comédie musicale digne de ce nom ! Déçue par le flot qui déferle dans les salles ou par les films, comme Nine ou Fame, enfin une comédie musicale qui mérite d’être vue et entendue. Mozart l’opéra Rock est une réussite, depuis les voix des chanteurs, en passant par la musique, les décors, la lumière, les costumes et la mise en scène.

L’histoire a finalement peu d’intérêt tant le spectacle est à couper le souffle. Florent Mothe, qui joue le rôle de Salieri, a mis le public à genoux en interprétant ses fameux morceaux « L’assasymphonie » et « Le bien qui fait mal ». Costumes baroques comme je les aime, ballets classiques sur une musique rock, de quoi me faire frissonner plus d’une fois. Solal, qui joue Léopold Mozart, a une voix rauque qui m’a fait succomber pour le morceau « J’accuse mon père ».

Quant à Mikelangelo Loconte , qui joue Mozart, il est époustouflant à la fin pour la chanson « Vivre à en crever » si bien que j’aurais pu en pleurer d’émotion (qui a dit que j’étais sensible ?).

Fashion-addict, je n’ai pu m’empêcher de regarder les costumes : robes déployées, tutus modernes, hauts en couleurs, façon  Gaultier, chaussons de pointes … et cette robe blanche à rubans noirs, quelle merveille !

Tout ceci dans ballets classiques essentiellement, se mêlant au contemporain et au modern-jazz, mon coeur de danseuse était transporté. On note des touches humoristiques de ci de là, avec une interprétation tektonik dans un coin par l’un des danseurs  (eh oui, cela ne nous a pas échappé). Le comique était présent tout le long avec l’acteur Yamin Dib, dans le rôle de l’intendant Rosenberg, qui a fait rire la salle entière durant tout le spectacle pour ses tirades « Mozart est là? Mozzarella ? », soubresauts et allusions à divers films comiques ; la fameuse réplique de La Folie des Grandeurs n’est pas passée inaperçue : « mocheté, et en plus, il est mal élevé », mais il fallait connaître les dialogues par coeur pour le remarquer… Une belle complicité avec le public niçois qui a été très appréciée.

Si vous n’avez pas encore pris vos places, sachez que les artistes passent dans le public si vous êtes assez près de la scène. Ne partez pas à la fin, une fois le rideau baissé : les chanteurs reviennent et Florent Mothe, alias Salieri,  reprend à la guitare sèche « L’assasymphonie » avec le public : un enchantement !

Bref, il suffit de compter les superlatifs de cet article pour comprendre que ce fut un merveilleux cadeau. Merci à mon amie Christina !

Prochain spectacle : Pink en juillet …