Barcelone m’a envoûtée, subjuguée et contre toute attente, mon côté intello a quasiment évincé la fashion-addict qui est en moi. Je ne vais donc pas vous parler Mode tout de suite, même si j’ai descendu la Shopping Line et la mythique Rambla et visité quelques boutiques cultes.
Park Güell
Dès mon arrivée, j’ai été prise d’une boulimie exploratrice, il fallait que je voie TOUT, laissant sur le banc de touche toute ma petite tribu. Il me fallait tout dévorer du regard, seule, et surtout les œuvres de l’architecte Gaudi : La Pedrera, ses lignes sinueuses et sa façade originale en fer forgée,
La Pedrera
le Park Güell, ses faïences éblouissantes et ses jardins fleuris,
Park Güell
et surtout la Casa Batllo, véritable coup de cœur. Cet édifice semble tout droit sorti des contes de fées avec ses lignes courbes, la façade aux aspects de pierres précieuses colorées, son toit imitant les écailles d’un dragon et la cheminée terminée par une croix bulbeuse, telle une guimauve crémeuse dérobée à la maison de la sorcière d’Hansel et Gretel. J’ai certes une imagination débordante mais ce n’est rien à côté de celle de Gaudi !
Casa Batllo (et en arrière-plan, la Casa Amatller que j’aime beaucoup moins)
« En errant dans la forêt, Hansel et Gretel trouvèrent une maison en pain d’épice avec des fenêtres en sucre… Cependant, la vieille femme était une sorcière qui avait construit la maison pour attirer les enfants, afin de les manger. »
Cet architecte à tendance mystique a créé le chef d’œuvre de la ville avec la Sagrada Familia, colossale cathédrale toujours inachevée. Son ornementation surchargée ne cesse d’éveiller ma curiosité et la mégalomanie de cet édifice de 170m de haut me fascine. Je suis venue à Barcelone presque seulement pour admirer la Sagrada Familia.
La Sagrada Familia
Je n’ai été voir les autres curiosités de Barcelone que pour ma culture personnelle. Pour cela, rien ne vaut le Bus Turistic de l’Office du Tourisme de Barcelone avec son toit ouvert (prévoyez lunettes de soleil et chapeau, en été). Pour 24 euros par personne la journée, vous faites le tour de la ville avec les 3 circuits. Je suis passée notamment devant le stade olympique et le Palau Nacional de Montjuïc, la Vila Olimpica , Port Vell, le Parc de la Ciudatella, la Plaza Catalunya avec ses fontaines, la Torre Agbar et el Barrio Gotico .
Vue sur la ville depuis Montjuic
Vila Olimpica, quartier de la Barceloneta, un de mes préférés
Mon fils a été au stade de foot de Barcelone, siège du club Barça. Pour réaliser mon rêve d’étudiante en civilisation espagnole et latino-américaine, j’ai admiré le Mirador de Colomb et la réplique de la caravelle Santa Maria. Et pour mon amour de l’art contemporain, j’ai vu la Fondacion Miro et la sculpture de Roy Lichtenstein près du Port Vell.
Fundacion Miro
En route pour les Indes à bord de la Santa Maria
J’ai arpenté les rues la tête en l’air, enchantée par l’architecture variée : on passe d’un style Haussmanien, au style gothique, ou baroque, avec des touches modernistes un peu partout. Le coin est vraiment magnifique, on dirait un musée géant à ciel ouvert …
Casa Bruno Quadros, La Rambla. Le propriétaire est devenu millionnaire en vendant des parapluies. Il en a orné la façade.
Casa Lleo Morera, des architectes Domenech y Montaner, Passeig de Gracia
Si je repars repue culturellement, je reste frustrée de n’avoir pu visiter le Monastère de Pedralbes, avec ses airs d’Alhambra, et le Palau de la Musica Catalana, pour sa splendide décoration colorée moderniste et ses sculptures blanches mélangées, comme prises dans une toile d’araignée. Je meurs d’envie de revenir aussi pour voir Barcelone de nuit, toute illuminée.
Monasterio de Pedralbes
Palau de la Musica Catalana
J’avais peur de n’entendre que du catalan mais ci tout le monde parle volontiers le castillan. Je n’ai cessé de parler espagnol avec les locaux, le vocabulaire me revenait assez facilement, en fait. Ici, tout a une dimension magique tant je suis sous le charme. Quand j’en arrive à trouver « délirant » de commander un Mc Pollo au lieu d’un Mc Chicken pour les enfants, quand perdre mon sac dans le Park Güell devient « excitant » rien que pour le plaisir de parler la langue en le recherchant, quand regarder à la télé Le Prince de Bel Air en espagnol est « formidable », c’est bien que je suis complètement mordue, n’est-ce pas ?