Switch, le film … ou l’univers captivant de J.C Grangé
L’histoire : Montréal, Canada. Sophie Malaterre, 25 ans, illustratrice de mode, voit arriver les vacances d’été avec angoisse. Pas de projets, pas d’ami, pas de fiancé… On lui parle du site SWITCH.com qui permet d’échanger sa maison le temps d’un mois. Sophie trouve, par miracle, un duplex à Paris, avec vue sur la Tour-Eiffel. Son premier jour est idyllique. Le lendemain matin, elle est réveillée par la police. Un corps décapité est dans la chambre d’à côté. Elle n’a plus aucun moyen de prouver qu’elle n’est pas Bénédicte Serteaux, la propriétaire des lieux. Le piège se referme sur elle… Elle n’a pas seulement changé d’appartement. Elle a changé de peau et de destin … Et puis la pauvre, ça tombe au mois d’août, difficile de prouver quoique ce soit, tout le monde est en vacances ! Sauf Canto ! 🙂
L’appartement parisien au pied de la tour Eiffel fait rêver question déco (j’ai toujours l’oeil là-dessus), on voit le pont Alexandre III, on alterne scènes de suspens, courses poursuites et quelques rares temps calmes pour reprendre notre souffle, tous les ingrédients étaient donc réunis pour en faire un petit thriller français à mon goût.
Okay, on part du principe que la fille a pris des cours de self défense, qu’elle a fait de l’athlétisme dans sa jeunesse pour sauter les barrières comme une gazelle, qu’elle peut tenir une longue distance puisqu’elle fait du jogging au début du film, qu’elle a un sang froid à toute épreuve puisqu’elle est zen (on la voit faire du yoga furtivement) à tel point que dans un moment de panique elle pense à désarmer Canto, tout en tenant le dentiste en otage, à récupérer les portables, à débrancher le téléphone fixe, à fermer la porte à clé et à la casser dans la serrure … bref, on est héroïne ou on ne l’est pas !
Au final, on se laisse porter, on rentre dans l’intrigue, on se doute que truc et machin sont dans le coup, mais on cherche le pourquoi de cette diabolique machination. Karine Vanasse joue bien la femme traquée, Canto ne se débrouille pas si mal que ça en flic zélé qui se laisse guider par son feeling de pro, malgré les critiques, et puis le scénario est de Jean-Christophe Grangé, je suis parti pris. On reconnait sa griffe tout au long du film avec une intrigue saugrenue qui pourtant se justifie peu à peu, jusqu’au dénouement final complètement inattendu (tout ça pour ça !). J’avais lu les Rivières Pourpres et le Vol des cigognes et j’étais entrée assez facilement dans son univers. A tel point que ce film m’a donné envie de le relire, vu que j’ai un peu de temps cet été … Quant au réalisateur, il s’était déjà illustré dans la série Braquo, une histoire assez noire que j’ai pourtant suivie avec intérêt.